Catacombes est un film d'horreur américain indépendant tourné en found footage réalisé par John Erick Dowdle en 2014.
Avec un budget de 5 millions de dollars, il fut largement rentable avec un Box-office d'environ 40 millions. Il dure 90 minutes.
Synopsis : Nous suivons les traces de Scarlett, jeune étudiante en archéologie urbaine bardée de diplômes qui tente d'accomplir le rêve de feu son père en voulant retrouver la fameuse pierre philosophale, découverte par Nicolas Flamel.
Après avoir déterré la clé de rose (au terme d'une aventure iranienne risquée) notre jeune héroïne comprend que la pierre convoitée se trouve quelque part dans les catacombes de Paris, le plus grand cimetière du monde avec plus de 300 km de galeries souterraines. Heureusement la clé de rose indique un endroit spécifique, aussi notre archéologue en herbe se rend dans la ville-lumière avec sa petite équipe personnelle. Arrivés sur place, ils recrutent un «guide» et ses propres compagnons, et la bande nouvellement constituée descend dans les catacombes.
A partir de ce point le film va s'orchestrer comme un The Descent français ; le film trouve un moyen de bloquer l'entrée, du coup on prend un chemin/traquenard pour trouver une autre sortie (d'où personne n'est jamais revenu). C'est dans ce dédale de couloirs obscures que le guide en question retrouve l'un de ses amis disparu depuis un bon bout de temps (susnommé LaTaupe, le scénariste est bourré d'humour) et qui leur propose de s'enfoncer d'avantage dans les catacombes. Volant d'indice en indice ils finissent par découvrir le lieu de la pierre philosophale, mais mus par la cupidité ils tentent de s'emparer également d'un trésor, et un piège se referme sur eux. Perdus, ils errent au hasard des dédales pour finalement déboucher devant les portes de l'Enfer, où ils devront affronter leurs propres démons... (suspense insoutenable)
Réalisation : Le brave Johnny a déjà quelques films du même genre à son actif (En Quarantaine, Devil) ; les lieux de tournage ont posé quelques problèmes étant donné qu'il s'agissait des véritables catacombes de Paris, d'où les difficultés pour avoir du réseau ou de l'électricité...
Bilan de la réalisation ? Un melting pot de Benjamin gates vs The Descent avec une pointe de Tomb Raider et un zeste de Black Ops mode zombies. La caméra embarquée fait toujours son petit effet dans ce genre de décor ; des couloirs étroits et une succession de cavernes souterraines, de quoi rendre claustrophobe la plus téméraire des taupes ! Toutefois, le résultat est parfois légèrement brouillon lors des rares scènes d'action.
Bande-son : Composée par Max Richter, musicien à la base qui s'est récemment diversifié dans le Cinéma ; quelques films à son actif, dont Shutter Island. La bande en question n'est pas très élaborée, et se résume principalement à quelques gros coup de contrebasses et d'accords de violons sanguinolents qui servent juste à surprendre le spectateur.
Jeu des acteurs/Personnages : Le casting est composé de quelques acteurs déjà repérés dans d'autres films d'horreur, comme Ben Feldman (Cloverfield, Vendredi 13) et Edwin Hodge (American Nightmare 1 et 2). Malgré le WTF du scénario, l'on parvient à se mettre rapidement dans la peau des personnages grâce à un jeu d'acteur raisonnablement correct. Par contre les protagonistes sont des clichés ambulants, entre la gonzesse qui résout toutes les énigmes (remake de Lara Croft), le black maladroit qui clamse en deux secondes et tous les autres qui s'en mettent plein la gueule au lieu de se serrer les coudes.
Conclusion : Malgré un synopsis légèrement capillotracté, Catacombes parvient à nous faire démarrer sur une bonne intention ; hélas le film part en cacahuète lorsque le côté surnaturel (et mal géré) prend le dessus sur le rationnel, et paume par la même occasion le spectateur. Du coup on s'emmerde très vite... Un contexte historique aurait peut-être été préférable plutôt que farcir le film avec des zouzou-démons et plus si affinités.